Descriptif de la thèse :

Depuis quelques années, des méthodes d’analyse non invasive sont appliquées à l’étude et à la connaissance des rares codex mésoaméricains qui nous sont parvenus. En France, l’Assemblée Nationale conserve le codex Borbonicus considéré comme le plus important des manuscrits connus, par sa taille (0,4 x 14 m), par la qualité de ses illustrations et qui n’a jamais été étudié dans sa matérialité. La recherche proposée vise non seulement à apporter une meilleure connaissance codicologique de ce codex, à en comprendre le mode de production par l’identification des matériaux constitutifs (support, liants, colorants et pigments) et de sa structure mais également à proposer des stratégies de conservation et d’exposition adaptées. Ce travail implique d’une part l’utilisation d’instruments portables d’analyse non invasive: imagerie hyperspectrale associée à divers instruments portables (spectroscopie de fluorescence, FORS, FTIR, Raman, FRX, DRX etc.), l’élaboration d’une base de données pour les matériaux constitutifs (colorants, pigments, liants, fibres) et l’étude du vieillissement de certains des constituants. Ces résultats permettront de juger de l’homogénéité du document, de la nature et de l’origine des matériaux en s’appuyant notamment sur les ressources et les travaux existants en Europe et en Amérique. Ces informations devront être confrontées et discutées avec les historiens et conservateurs en charge de ces manuscrits qui seront réunis dans un comité scientifique pour suivre le travail doctoral mais également avec un groupe international de chercheurs rassemblés autour de ces problématiques.

Les candidats seront titulaires d’un Master en science des matériaux, en physique ou en chimie, avec de bonnes notions d’analyses non-invasives. La connaissance des problématiques liées aux biens culturels et des capacités de dialogue et de travail à l’interface entre les sciences de l’Homme et les sciences physiques seront appréciées.

Cette thèse est cofinancée par la Fondation des sciences du patrimoine et l’Assemblée Nationale. Le laboratoire d’accueil sera le Centre de recherche sur la conservation des collections, USR 3224, associant le CNRS, le Muséum national d’histoire naturelle et le ministère de la Culture et de la communication. Elle sera rattachée à l’école doctorale n°417
 » Sciences et Ingénierie  » de l’université de Cergy-Pontoise. Le doctorant sera amené à travailler sur d’autres sites et se déplacer à l’étranger. La maîtrise de l’anglais est nécessaire et celle de l’espagnol un atout.

Les candidats enverront par courriel leur CV et indiqueront leur expérience en matière de recherche, leur motivation ainsi que les noms et adresses de deux referees avant le 10 juillet 2013 au Prof. Olivier Romain ([email protected] ), au Prof. Bertrand Lavédrine ([email protected] ) et au Prof. Christine Andraud ([email protected] ).